L’histoire
Histoire de la commune
Les premières traces de vie à Tacoignières semblent remonter au néolithique, avec la découverte, au XIXe siècle, de haches de pierre taillée (datant du néolithique ?) et de haches de bronze, datant vraisemblablement de 1000 à 800 avant JC. Une partie du village actuel devait être occupée par une vaste zone de marécages. La toponymie en conserve les traces : la Mare ronde, les Marcets, le Maronnel. Aux VIIIe et IXe siècles, au moins trois exploitations de colons dépendant de l’Abbaye de Saint-Germain-des-Prés étaient nommés « Pocioli », d’où vient le terme de Fonceaux.
Il faut toutefois attendre 1196 pour trouver une première mention écrite de notre village, appelé alors « Tacognies », dans une charte de Pierre de Divitebourg (Richebourg). En 1201 une charte du prieuré de Bazainville confirme l’existence d’une communauté rasemblée autour d’un curé et d’une église. En 1224, une charte de Pierre de Divitebourg confirme qu’un « chevalier », nommé Wilhelmus de Tacoignies, relève de lui. En 1272, la paroisse de Tacoignières, dont le nom s’écrivait alors « Taconerie », est citée dans un document comptable de la province ecclésiastique de Sens. Elle compte alors 23 feux, soit environ 115 habitants.
Plus tard, comme tous les villages de notre région, le village dut être vidé de la plupart de ses habitants par la Guerre de Cent Ans, les guerres de religion et les épidémies de peste.
En 1685 la paroisse comptait 33 feux. Pendant la période révolutionnaire (recensement de 1801), la population du village fut évaluée à 40 feux, soit 200 habitants.
Coïncidant probablement avec le repeuplement du village, l’église fut reconstruite et agrandie au début du XVIe siècle. Le clocher fut reconstruit entre 1703 et 1704, à la suite d’une forte tempête qui, en 1701, causa des dégâts importants au village. En 1758, le dernier curé résident de Tacoignières, Simon Thifaigne, fit rebâtir le clocher en pierres, puis, en 1784, le presbytère, initialement édifié en 1694. Il est aujourd’hui occupé par la mairie et l’agence postale communale. Pièces remarquables : le Christ en croix, qui daterait du XVe siècle, la statue en bois d’un Saint Évêque (longtemps confondu avec Saint Blaise) qui daterait du XVIIe siècle, les statues de Saint Côme et Saint Damien, en bois polychrome, qui dateraient de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle, la statue en pierre de Sainte Barbe, abîmée mais gardant des traces de polychromie, datant du XVIe siècle, et, enfin, le vitrail du couronnement de la Vierge (vers 1530), caractéristique de l’art des maîtres-verriers français du XVIe siècle.
Le 19 août 1787 « les principaux habitants » de Tacoignières se réunirent pour élire la première Municipalité (Arrêt de Louis XVI). Elle se composait d’un « Procureur Syndic » (Louis Galle), assisté de trois membres. Le seigneur (en l’occurrence Choiseul d’Aillecourt) et le curé assistaient ce Conseil.
À la fin du XVIIIe siècle, la communauté était riche et engagea un maître d’école.
La ligne de chemin de fer Paris-Granville, inaugurée le 16 juin 1869, avec l’implantation d’une gare mixte, en 1909, marqua un nouvel essor de la commune. La gare de marchandises, fermée au milieu du XXe siècle, contribua au développement de l’économie locale, en particulier de l’activité agricole. Depuis, la population n’a cessé de croître, de manière volontairement mesurée, pour préserver la qualité de vie appréciée de tous.
Source historique : Association de recherches historiques et généalogiques de Tacoignières (ARHGT)/Gérard Wey.
La vigne
Elle couvrait 14 hectares au XIXe siècle. Aujourd’hui, elle occupe une surface beaucoup plus réduite, en face de la mairie. L’aménagement du centre-bourg, en 2018, a donné lieu à la plantation de nouveaux ceps, dans le prolongement de la vigne historique. La Fête des Vendanges, lancée depuis 2002, est l’occasion de réunir les habitants pour la récolte des quelque 650 kg de raisins.
La première pressée du vin est dégustée avec l’apéritif vigneron et sa fameuse saucisse mijotée dans le gène (marc de raisin fermenté). Le concours de dessin des élèves de l’école, qui élit l’étiquette du millésime, est un moment attendu par les plus jeunes.